Le Rotary en action pour la biodiversité

jeudi 18 novembre 2021

Article du Parisien, paru le 17/11

Boulogne-Billancourt : 50 000 rosiers pour financer l’achat de ruches

Le Rotary Club veut lutter contre la disparition des abeilles grâce à une nouvelle opération marrainée par la navigatrice Maud Fontenoy.

La campagne a été lancée ce mercredi, à Boulogne.Boulogne-Billancourt, le 16 novembre.

Le Rotary Club a lancé ce mercredi son opération "Des rosiers pour une ruche".

Le but de cette initiative, dont la marraine est la navigatrice Maud Fontenoy (à gauche) est de financer l'achat de ruches par la vente de rosiers mellifères.

LP/O.B.Par Olivier Bureau Le 17 novembre 2021 à 17h16

C’est dans la terre que la navigatrice a plongé ses mains, ce mercredi matin. Maud Fontenoy a lancé, en tant que marraine, la nouvelle opération du Rotary Club dénommée « Des rosiers pour une ruche », depuis les terrasses de la Seine Musicale, surplombant ainsi l’île Seguin, à Boulogne-Billancourt. Le club service, qui regroupe plus d’un million de membres à travers le monde, veut lutter contre la disparition des butineuses par un moyen simple : la vente de rosiers mellifères, qui financeront l’acquisition de ruches et autres hôtels à insectes.

« C’est une jolie action, une action joyeuse qui engage l’avenir », s’est enthousiasmée Marie-Pierre Limoge, vice-présidente du conseil départemental, propriétaire de la Seine Musicale. Et l’élue de rappeler que, malgré son image de territoire très urbanisé, les espaces verts constituent un tiers de la surface des Hauts-de-Seine. Avant d’oser un « J’espère que cette action va essaimer partout »…

Des responsables nationaux du Rotary ont fait le déplacement à Boulogne, pour l’occasion. « Cette opération implique les 1 000 clubs du Rotary en France », insiste Pierre Hageman, le gouverneur régional du Rotary.

« On doit aussi encourager l’achat de miel local »

Une dizaine de rosiers avaient été acheminés depuis leur plantation, en Isère. C’est la société de Matthias Meilland, basée dans le Var, qui a été choisie pour leur commercialisation. « Contrairement aux idées reçues, il existe des variétés de rosiers qui sont mellifères. Celles-ci fabriquent du pollen jusqu’en fin de saison. Cela permet aux butineuses endémiques, comme les abeilles sauvages, de faire des réserves pour l’hiver. Comme nous n’utilisons aucun pesticide, cela favorise un biotope riche », détaille le rosiériste.

L’association table sur la vente de 50 000 rosiers dans les mois à venir. Les 400 000 euros ainsi récoltés devraient permettre d’acheter 2 000 ruches, 3 000 hôtels à insectes, autant de pièges à frelons asiatiques, un des prédateurs des abeilles, quelques centaines de sacs de graines de plantes à miel et aider à la création de haies en Normandie. Les ruches seront offertes à des apiculteurs et autres ruchers écoles.

Ancienne plus jeune présidente d’un club du Rotary, Maud Fontenoy ne voulait rater cette occasion. « C’est une opération concrète. On doit lutter contre le déclin des abeilles. Entre les pesticides, le manque de nourriture, les prédateurs, le changement climatique, il y a 40 causes à leur disparition. Dix frelons asiatiques suffisent pour venir à bout d’une ruche de 40 000 individus », rappelle la militante écologique.

« Aujourd’hui, les abeilles assurent la pollinisation de 80 % des plantes. On doit aussi encourager l’achat de miel local. Le but est global, il s’agit de favoriser la vie près de chez soi », ajoute la navigatrice.

La cérémonie s’est achevée avec la plantation symbolique de quelques rosiers dans les jardins de la Seine Musicale. Prochaine étape pour le Rotary, le mois de mai et la journée mondiale des abeilles. C’est à ce moment-là que les équipements achetés seront offerts.


Article paru dans le journal le Parisien, le 17/11

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